- méprendre
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méprendre (se)v. Pron. Se tromper; prendre une personne ou une chose pour une autre. Se méprendre sur les intentions de qqn.|| Loc. à s'y méprendre: d'une façon telle que l'on peut facilement s'y tromper.méprendre (se) [mepʀɑ̃dʀ] v. pron. [CONJUG. prendre.]ÉTYM. V. 1215; v. intr. mesprendre « mal agir », v. 980 (→ Faim, cit. 9, Villon); de més-, et prendre.❖♦ Littér. Se tromper (en prenant une personne, une chose pour ce qu'elle n'est pas, et, spécialt, en la prenant pour une autre). ⇒ Abuser (s'), tromper (se); erreur, méprise (→ Bienséant, cit. 1; lapin, cit. 6).1 Mais le plus habile homme enfin peut se méprendre.Racine, les Plaideurs, II, 4.♦ Vx. || Se méprendre à qqch. — Mod. || « Ces jumeaux se ressemblent tellement que c'est à s'y méprendre » (Académie). ⇒ Confondre; ressemblance. || Il est aisé de s'y méprendre (→ Goût, cit. 24). — Se méprendre sur qqch., sur qqn. ⇒ Méconnaître (cit. 3). || Vous vous méprenez sur mes intentions, sur leur sens.2 La jeune fille s'était si indécemment vêtue, qu'il était impossible de se méprendre à son état (…)Diderot, Jacques le fataliste, Pl., p. 658.3 (…) aux murs, des torchères de zinc singeaient le bronze à s'y méprendre (…)Courteline, le Train de 8 h 47, II, VII.4 Je crois que, sur le tard, je suis parvenu à la comprendre beaucoup mieux : mais à quel point, durant le plus fort de mon amour, j'ai pu me méprendre sur elle !Gide, Et nunc manet in te, p. 10.5 Je vis que Justin se méprenait au sens de mes paroles.G. Duhamel, Chronique des Pasquier, III, VII.❖DÉR. Méprise.
Encyclopédie Universelle. 2012.